sábado, 19 de agosto de 2017

Daniel Barenboim

Né dans une famille juive en Argentine en 1942, Daniel Barenboim fait son aliyah familiale en 1952. Cet enfant prodige entame une carrière de pianiste, puis de chef d’orchestre et directeur musical mondialement connu, au répertoire couvrant la musique classique et contemporaine (Dutilleux, Boulez). Co-fondateur avec le professeur américain Edward Said du West-Eastern Divan Orchestra, ce Messager de la Paix des Nations unies a pris des positions controversées, notamment en interprétant Wagner en Israël et en acceptant en 2008 la nationalité palestinienne. 

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Artiste engagé ? Certes. Mais, quelle est la part de sincérité et d’intérêt dans les positions de Daniel Barenboim ? Il n’a pas tempêté quand des artistes juifs, américains ou israéliens, font l’objet de boycotts ou d’intimidations ?

Daniel Barenboim est né dans une famille juive d’origine russe en Argentine en 1942. Son père lui enseigne le piano.

En 1952, la famille Barenboim fait son aliyah.

Enfant prodige, Daniel Barenboim rencontre Arthur Rubinstein, Adolf Busch, Wilhelm Furtwängler, Edwin Fischer. Il est formé à la direction d’orchestre par Igor Markevitch à Salzbourg. A Paris, en 1955, il suit l’enseignement de la composition dans la classe de Nadia Boulanger.

Dans les années 1960, il enregistre chez EMI son premier disque. Des concertos de Mozart, Beethoven. Chef d’orchestre de l’English Chamber Orchestra, il épouse en 1967 la violoncelliste britannique Jacqueline du Pré – le couple se rend en Israël le 31 mai 1967 - qui met prématurément un terme à sa carrière en 1972 en raison de sa maladie, la sclérose en plaques. Il épousera la pianiste Elena Bashkirova, mère de ses deux enfants : David et Michael.

« En 1970, après le fameux Septembre noir qui vit le massacre de milliers de Palestiniens par les troupes du roi Hussein de Jordanie, Golda Meir, le premier ministre israélien, s'est exclamée : "Qu'est-ce qu'on a à nous parler des Palestiniens? C'est nous le peuple palestinien !" Ce fut pour moi un choc et un éveil. Notre attitude m'est apparue soudain moralement inacceptable, et j'ai commencé à m'intéresser à ceux qui, contrairement à l'opinion commune en cours, avaient déjà peuplé notre sol avant que nous nous y installions. Il n'était que temps, j'avais 27 ans ! Tout a changé, de toute façon, après la guerre des six jours. Israël s'est résolument tourné vers les États-Unis. Les traditionalistes ont dit : "Pas question d'abandonner les nouveaux territoires : ils ne sont pas occupés, ils sont libérés." Les religieux ont renchéri : "Ils ne sont pas uniquement libérés, ce sont des territoires "bibliques" libérés." Adieu, le socialisme. Au lieu de se comporter en conquérant responsable du sort des conquis, comme l'aurait voulu la règle, Israël a agi envers les Palestiniens avec le plus grand mépris. Où sont les écoles, les hôpitaux, les conservatoires qu'il aurait dû avoir à cœur de construire sur la rive ouest du Jourdain ? Pourquoi la survivance de ces camps de réfugiés misérables, quand il aurait été si facile pour l'armée de les remplacer par des logements décents ? », déclare Daniel Barenboim (Le Monde, 23 juillet 2008). Et d’ajouter : « Il faut avoir le courage d'affronter le passé. Les Palestiniens ont besoin que les Israéliens reconnaissent que la terre qu'ils ont investie et dont ils ont voulu faire leur propriété exclusive après la tragédie de la Shoah - avec l'assentiment du monde occidental rongé de culpabilité - était déjà peuplée. Les Israéliens ont besoin que les Palestiniens acceptent la légitimité de l'État d'Israël. Les Palestiniens ont besoin de justice, les Israéliens de sécurité. Toute violence est contre-productive. Les destins de nos deux peuples sont inextricablement liés. Je rêve que nos deux populations reprennent ensuite le dialogue. Je rêve qu'elles aient envie de construire collectivement l'avenir. Et je rêve que deux États indépendants et interdépendants se développent côte à côte en partageant une vie économique, scientifique... et culturelle. Y a-t-il meilleur endroit qu'un orchestre pour expérimenter la notion d'interdépendance ? »

Avec Pinchas Zukerman, Itzhak Perlman, Isaac Stern et Gervase de Peyer, Barenboim interprète la musique de chambre.

Il dirige les orchestres de Paris (1975-1989), de Chicago, de Berlin (Staatsoper), et est chef invité puis directeur musical à la Scala de Milan.

Wagner
En juillet 2001, lors du festival d’Israël, le chef d’orchestre Daniel Barenboim a dirigé le Berlin Staatskapelle. 

Après la représentation, il a prévenu le public de son intention de diriger l’ouverture de Tristan et Isolde de Richard Wagner (1813-1883), célèbre compositeur et librettiste allemand d’opéras romantiques, concepteur de l’opéra comme Gesamtkunstwerk - « œuvre d’art totale » (Gesamtkunstwerk), ainsi qu’auteur d’écrits antisémites adulé par Adolf Hitler. Belle-fille de Wagner, Winifred Wagner (1897-1980) directrice du festival de Bayreuth (1930-1945), membre du Parti national-socialiste (nazi) dès 1929, et amie personnelle d'Adolf Hitler.

Wagner est donc un artiste dont aucune œuvre n’est interprétée lors de concerts publics en Israël.

En 2001, Daniel Barenboim a demandé au public si celui-ci voulait l’entendre diriger ce prélude. 

Un grand nombre de spectateurs ont protesté et ont quitté la salle, quelques uns sont restés. 

Une représentation révélant que l’hostilité à Wagner en Israël ne s’était pas émoussée au fil des ans. 

Un débat qui déborde le monde des mélomanes, et qui mêle des arguments fondés et des émotions vives.

Le West Eastern Divan Orchestra
En 1999, ce maestro fonde avec l’universitaire controversé né à Jérusalem dans une famille arabe chrétienne aisée, Edward Saïd (1935-2003), faux « réfugié palestinien », le West Eastern Divan Orchestra.

Cet orchestre réunissait des musiciens arabes, israéliens et allemands « pour jouer ensemble à Weimar, ville de « Goethe, Schiller, de Bach et de Liszt » située près du camp de concentration de Buchenwald, capitale culturelle de l'Europe (« Kulturstadt Europas ») en1999, à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Goethe : une expérience audacieuse, à laquelle prit part également Yo-Yo Ma. Le nom de l’orchestre est tiré d’un recueil de poèmes de Goethe, intitulé Le divan occidental-oriental, qui rappelle combien le poète allemand était attaché à la Perse et aux pays arabes » et aurait été fasciné par la lecture du Coran.

Le West Eastern Divan Orchestra associe des jeunes musiciens israéliens, « palestiniens », arabes, turcs et espagnols lors d’ateliers de travail, de master class, de concerts. Un « projet contre l’ignorance », selon Daniel Barenboim. Arte mentionne que « l’Orchestre n’a aucune doctrine politique autre que celle qui est la base de sa création : l’idée qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien » et que « les destinées des peuples israélien et palestinien sont inextricablement liées et la terre que certains appellent Grand Israël et les autres Palestine doit accueillir deux peuples  ».

En octobre 2002, le prestigieux Prince Asturias Award for Concord, à Oviedo (Espagne) est remis à Daniel Barenboïm et Edward Saïd pour leur engagement en faveur de la paix.

Depuis 2002, grâce à la Junta de Andalucía, gouvernement régional d’Andalousie, et à une fondation privée, le West-Eastern Divan Orchestra se réunit en « université d’été » à Séville (Espagne). Un choix non fortuit qui évoque le mythe « al-Andalous » de la coexistence pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans sous domination islamique.

Arte a promu cet orchestre, notamment par une programmation spéciale en août 2005. C’est l’époque du désengagement israélien de la bande de Gaza. La dimension politique, et biaisée en faveur des Palestiniens – la cause de l’édification de la barrière de sécurité anti-terroriste n’est pas indiquée dans le documentaire -, a été évoquée lors de la conférence de presse sur cette programmation.

Le 14 août 2005, Arte a reprogrammé Identités multiples. Rencontres avec Daniel Barenboïm, documentaire réalisé par Paul Smaczny et Isabel Iturriagagoitia (SFB, Allemagne, 2001, 59 mn), FIPA d’Argent 2001. « De récitals en concerts, de classes de maîtres en moments plus intimes, le film retrace sa carrière, de son premier concert à sept ans en 1950, sa rencontre avec Fürtwangler quatre ans plus tard, jusqu’à son engagement actuel, discutant avec Simon Peres de la politique au Proche-Orient, et se battant pour sauver le Staatsoper de Berlin qu’il dirige depuis 1992. Barenboïm se dévoile. Dans un club de yachting de Buenos-Aires, il se met spontanément au piano pour jouer du tango. On le voit discuter avec Simon Peres de la politique au Proche-Orient, se battre pour sauver le Staatsoper de Berlin qu’il dirige depuis 1992, et diriger l’Orchestre du divan oriental-occidental, qu’il a créé avec de jeunes musiciens de pays arabes, de Palestine et d’Israël. Une idée qui découle de ses opinions peu conventionnelles à propos du conflit au Proche-Orient qui l’ont également amené à se produire, en 1999, à l’université palestinienne de Bir Zeit en Cisjordanie ».

Le 20 août 2005, Arte diffusait le documentaire Nous ne pouvons qu’atténuer la haine, de Paul Smaczny (Allemagne, 2005, 59 min) : « Le film montre les différents ateliers, le voyage au Proche-Orient de Barenboïm en mai 2004, à Ramallah et à Jérusalem, et le concert donné devant des membres de la famille du souverain chérifien à Rabat » Mais sans interview d’artistes espagnols. Dans les leçons particulières à de jeunes instrumentistes, Daniel Barenboim révélait des trésors de pédagogie, patience, alternant encouragement et colère ironique. « Jouez tout l’archet ! », tempêtait-il. 

Dans Knowledge is the Beginning (Nous ne pouvons qu’atténuer la haine), documentaire de Paul Smaczny, Daniel Barenboim « remercie, d'un discours aussi calme que ravageur, de la remise d'un prix de la Fondation Wolf à la Knesset en lisant quelques extraits des actes de la déclaration d'indépendance d'Israël en 1948. Ensuite, devant la ministre de la culture israélienne, blême d'indignation, Barenboïm pose « avec une réelle douleur » des « questions rhétoriques » : « Se peut-il que le peuple juif, dont l'histoire a été marquée par la souffrance et la persécution, puisse se permettre d'être indifférent aux droits fondamentaux et à la détresse d'un autre État voisin ?  »

Les dirigeants palestiniens, les promoteurs de cet orchestre, ont alors montré leur vrai visage : une indifférence devant les souffrances des Israéliens sommés de tout quitter dans la bande de Gaza et incertains quant à leur avenir, ainsi qu’une constante récrimination, une revendication agressive. Quel est le courage de Daniel Barenboim ? Il ne se démarque pas des propos de dirigeants palestiniens.

Ce film ne rendait pas la mesure réelle d’Edward Said, figure intellectuelle présentée comme brillante, mais qui assène les truismes, et dont divers auteurs ont souligné les erreurs intellectuelles et mensonges sur sa vie. Moral ? Honnête ? Hostile aux accords d’Oslo (1993), Said a siégé « au Conseil national palestinien, l’instance suprême de l’OLP  » (Organisation de libération de la Palestine).

En 2005, le West Eastern Divan Orchestra « compte environ 80 musiciens arabes et israéliens, âgés de 13 à 26 ans, et se réunit un mois tous les ans avant de partir en tournée. En juillet 2005, c’est à Séville que » s’est tenu le septième atelier, suivi d’une tournée européenne, et d’un concert à Ramallah.

« Notre objectif sera atteint quand l’orchestre pourra jouer dans tous les pays dont les musiciens sont originaires. Ce concert à Ramallah est un grand pas dans cette voie », a déclaré Daniel Barenboïm.

Le 21 août 2005, le West Eastern Divan Orchestra, conduit par Daniel Barenboïm, s’est produit pour la première fois à Ramallah lors d’un concert diffusé en direct sur Arte et France Inter. « Même si Daniel Barenboïm a décidé de ne jamais évoquer la politique proche et moyen-orientale pendant les répétitions, l’orchestre agit comme un formidable catalyseur partout où il se produit, que ce soit pendant les concerts ou bien après. Six ans après sa fondation, et alors que la situation au Proche-Orient reste tendue, le projet de la formation musicale n’a rien perdu de sa force. Chaque année en été, les jeunes artistes se retrouvent pour un atelier de plusieurs semaines avant d’entamer une tournée très attendue. La septième session de travail du Divan a eu lieu en juillet à Séville et a été suivie d’une tournée en Amérique latine et en Europe ».

Un concert pour la paix ? Trop souvent, les projets labellisés « pour la paix », associant Israéliens et Palestiniens dans des manifestations culturelles sont dévoyées par une politisation partisane palestiniste. On ne s’y habitue pas. On s’y sent à chaque fois piégé, triste et choqué. Cet orchestre révélait les ambiguïtés et les contradictions d’un projet non dénué de moyens financiers voilés par l’opacité financière. Trois ministres, dont le vice-Premier ministre Nabil Chaath, ont assisté au concert parmi 700 spectateurs. À Ramallah, Daniel Barenboïm a été notamment accueilli par Moustapha Barghouti avec qui il s'est rendu près de la clôture de sécurité anti-terrorisme.

« Palestine ». Ce terme inadéquat apparaît à de nombreuses reprises dans le dossier de presse d’Arte sur l’évènement, dans les discours repris par les journalistes, dans l’affiche immense illustrée du portrait d’Edward Said et du slogan : « Freedom for Palestine » (Liberté pour la Palestine) et couvrant un mur du Palais de la Culture (Ramallah). Quelle « Palestine » ? Celle des manuels scolaires palestiniens, généralement arabes ou/et musulmans, qui englobent sous ce vocable l’État d’Israël ?

Nul, ce soir-là, ne s’est prononcé sur la qualité du concert ni n’a expliqué les choix musicaux : la Symphonie concertante pour hautbois, clarinette, basson et cor en mi bémol majeur KV 297b de W.A. Mozart et la Symphonie n°5 de P.I. Tchaïkovski, deux valeurs sûres pour l’exploitation commerciale en CD-Rom et en DVD de ce concert.

Le 14 juillet 2016 à 4 h 10, Arte rediffusera Les voies de la musique (Wege zur Musik mit Daniel Barenboim) avec Daniel Barenboim, documentaire réalisé par Paul Smaczny. Un film qui a reçu l’Emmy Award du meilleur documentaire lié à l’art de 2006.

« Pour Daniel Barenboim, la musique, langue universelle, se joue des frontières. Avec elle pour seule arme, l'artiste cosmopolite tente de dépasser tensions et conflits. Dans son West-Eastern Divan Orchestra, il est ainsi parvenu à faire jouer ensemble de jeunes musiciens venus d'Israël et de pays arabes voisins. Un inlassable engagement dont sa visite dans la bande de Gaza, en 2011, a constitué un point d'orgue au puissant retentissement. Des répétitions du West-Eastern Divan Orchestra à la rencontre avec des amis du chef d'orchestre, parmi lesquels Pierre Boulez et Joschka Fischer, un éclairage sur le parcours du maestro ».

Quelle Paix ?
Lauréat du Prix Ernst von Siemens en 2006, Daniel Barenboim est distingué en 2007 par la médaille d’or du Mérite des Beaux-arts par le ministère de l’Education, de la Culture et des Sports. 

Son engagement pour la « paix au Proche-Orient » est évoqué par le président Jacques Chirac, qui lui remet en 2007 les insignes de commandeur de la Légion d’Honneur – le président Nicolas Sarkozy lui décerne en 2011 ceux de Grand Officier de la Légion d’Honneur. 

Daniel Barenboim est aussi désigné en 2007 Messager de la Paix des Nations unies par le secrétaire général de l’ONU. 

A l’initiative de l’Autriche et avec le soutien de l’Espagne et dans un but de paix, il a donné un concert à l’Opéra du Caire (Égypte) le 16 avril 2009, quelques mois après l’opération militaire israélienne Plomb durci contre le Hamas dans la bande de Gaza. Ce qui a suscité une polémique en Égypte où le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni, futur candidat au poste de directeur général de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), l’a défendu : « Ce maestro a attaqué la politique israélienne, et une demande a même été formulée de lui retirer sa nationalité », et a été invité « par conviction car il défend la cause palestinienne et parle de la paix ».

Le 27 juillet 2012, pour marquer l’ouverture des Jeux olympiques (27 juillet-12 août 2012) à Londres (Grande-Bretagne), Daniel Barenboim a dirigé  le West Eastern Divan Orchestra qui a interprété la 9e symphonie de Beethoven – Hymne à la Joie – et été l’un des porteurs du drapeau olympique au stade accueillant la cérémonie d’ouverture de ces Jeux. Des Jeux ayant refusé d’accorder une minute de silence lors de cette cérémonie d'ouverture à la mémoire des onze athlètes juifs israéliens assassinés lors des Jeux olympiques à Munich en 1972.

Prévu au mont des Oliviers, à Jérusalem, le concert de ce citoyen d’honneur palestinien prévu le 31 juillet 2012, a été annulé en raison de l’opposition de Palestiniens.

« Daniel Barenboim s'entretient en ce moment avec l'Iran sur la possibilité d'un concert de la Staatskapelle de Berlin à Téhéran », a annoncé l'Opéra d’État (Staatskapelle) de Berlin le 27 août 2015, quelques semaines après la signature de l’accord controversé entre l’Iran et les États du « P 5+1 » (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sur le programme iranien nucléaire militaire. Une initiative soutenue par le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Et qui a soulevé des protestations de Miri Regev, ministre israélienne de la Culture : sur Facebook, elle a accusé Daniel Barenboim d’instrumentaliser la culture au profit de ses « opinions politiques anti-Israël ». Le Centre Simon-Wiesenthal a demandé  à la chancelière allemande Angela Merkel de reconsidérer la venue d’une délégation allemande à Téhéran (Iran) en octobre 2015 et d’annuler ce concert : « La semaine dernière, le conseiller parlementaire iranien des Affaires étrangères et ancien ambassadeur en Syrie, Hussein Sheikholeslam, a déclaré : « L’Iran continuera de rejeter l’existence de tout Israélien sur terre »… Sous la couverture de la musique, cet événement musical embellit le dessein constant et déclaré de l’Iran d’un génocide nucléaire pour détruire Israël ». Le 31 août 2015 , le régime iranien a refusé que ce chef d’orchestre israélien dirige ce concert. « Nous n'avons aucune opposition quant à la venue de l'orchestre national allemand en Iran, notre opposition concerne la personne qui dirige l'orchestre. Cette personne a plusieurs nationalités, dont la nationalité israélienne. Notre enquête montre que le chef d'orchestre a un lien national et identitaire avec Israël, il a été élevé en Israël et ses parents vivent là-bas. Il est suspecté d'avoir un lien avec ce pays qui est illégitime », a déclaré Hossein Noushabadi, porte-parole du ministère de la Culture, cité par l'agence Isna. Et d’ajouter que l'Iran refuse la venue de « toute personne, dans le cadre d'un groupe culturel, sportif ou touristique, suspectée d'avoir un lien avec le régime sioniste. Si l'orchestre allemand change de chef, il peut de nouveau présenter sa demande pour venir en Iran ».


Le 18 avril 2016, à 1 h 30, Arte diffusa Zubin Mehta et Daniel Barenboim à Berlin (Zubin Mehta und Daniel Barenboim in Berlin), de Henning Kasten. "À l'occasion de ses 70 ans, le 15 novembre 2012, Daniel Barenboim se met au piano et cède le pupitre à son compagnon de route Zubin Mehta, à la tête de la Staatskapelle de Berlin. Ils interprètent le "Concerto pour piano n°3 en ut mineur" de Beethoven et le "Concerto pour piano n°1 en si bémol mineur" de Tchaïkovski. Né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires, Daniel Barenboim est arrivé à la musique par le piano. Devenu chef d'orchestre, il n'a jamais délaissé ses premières amours malgré ses multiples fonctions : directeur musical de la Scala de Milan, de l'Opéra d'État et de la Staatskapelle de Berlin, il a également fondé le West-Eastern Divan Orchestra en 1999 - du nom d'un recueil de poèmes de Goethe -, qui réunit des musiciens arabes et israéliens, et milite pour la paix au Proche-Orient. En cette soirée anniversaire, le musicien aux quatre passeports (argentin, israélien, palestinien et espagnol) confie sa baguette à un compagnon de route et ami de longue date, Zubin Mehta, chef d'orchestre indien et directeur musical de l'Orchestre philharmonique d'Israël. Accompagné de la Staatskapelle de Berlin, Daniel Barenboim interprète le Concerto pour piano n° 3 en ut mineur de Beethoven et le Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur de Tchaïkovski - deux chefs-d'œuvre du répertoire classique qu'il fait revivre avec une virtuosité époustouflante, entre profondeur du toucher et liberté de phrasé. Également au programme, un détour par la musique contemporaine avec Dialogues II pour piano et orchestre, spécialement composé par Elliott Carter pour Daniel Barenboim".

Arte rediffusa le 14 juillet 2016 à 4 h 10 Les voies de la musique (Wege zur Musik mit Daniel Barenboim) avec Daniel Barenboim, documentaire réalisé par Paul Smaczny.

Les 5, 6 et 7 janvier 2017, la Philharmonie de Paris proposa des concerts symphoniques de Daniel Barenboim dirigeant le Staatskapelle de Berlin. Ces "concerts seront diffusés en direct sur live.philharmoniedeparis.fr où ils resteront disponibles pendant six mois". Au programme : Wolfgang Amadeus Mozart (Symphonie concertante pour violon, alto K 364) et Anton Bruckner (Symphonie n° 1) avec Wolfram Brandl, violon, et Yulia Deyneka, alto. "Ce qui relie Mozart à Bruckner, c’est le talent et la force d’interprétation de Daniel Barenboim, très tôt repérée dans le répertoire mozartien et qui atteint un degré inégalé de maturité musicale dans la compréhension de l’œuvre de Bruckner. Composée en 1779 au terme d'un voyage enthousiasmant à Paris, la Symphonie concertante K. 364 est une œuvre d'une grande maturité qui s'éloigne des stéréotypes galants en vogue à cette période. S'y affirment le souci constant d'une architecture à grande échelle, tout comme la tendance à se rapprocher des modèles expressifs pré-romantiques. La Première Symphonie de Bruckner date de 1865-66, sa création intervenant deux ans plus tard avant l'installation du compositeur à Vienne. Malgré un succès relatif, elle ne sera plus jouée avant 1891, dans une version remaniée. Ce premier maillon du corpus symphonique brucknérien frappe par ses rythmes de marche, l'élan du scherzo et les vastes proportions de son final". Dans le cadre de l’intégrale des symphonies de Bruckner en neuf concerts, de septembre 2016 à septembre 2017.

Le 16 août 2017, Arte diffusera Daniel Barenboim et le West-Eastern Divan Orchestra. Proms 2014 (Daniel Barenboim bei den Proms 2014), réalisé par Peter Maniura. "Fondé à Weimar en 1999 par le chef d’orchestre israélo-argentin Daniel Barenboim et l’intellectuel d’origine palestinienne Edward Said, symbole d’espoir, cet orchestre symphonique hors du commun, le West-Eastern Divan Orchestra est formé de jeunes musiciens juifs, musulmans et chrétiens du Proche-Orient. Le West-Eastern Divan Orchestra s’est imposé comme l’une des meilleures formations de la scène musicale internationale. Lors de ce concert enregistré en 2014, il célébrait Ravel à travers ses airs les plus connus. Le concert donné à Londres lors des BBC Proms 2014 a permis de fêter les 15 ans de l’ensemble. Au programme, une sélection d'inspiration ibérique des airs les plus connus de Maurice Ravel : "Rhapsodie espagnole", "Alborada del gracioso", "Pavane pour une infante défunte" et, bien entendu, le célèbre "Boléro".

Daniel Barenboim et le West-Eastern Divan Orchestra. Proms 2014, réalisé par Peter Maniura
ZDF, Allemagne, 2014, 44 min
Direction musicale : Daniel Barenboim
Composition : Maurice Ravel, Georges Bizet
Orchestre : West-Eastern Divan Orchestra

Sur Arte le 16 août 2017 à 5 h


Visuel :Zubin Mehta et Daniel Barenboim à Berlinpar Henning Kasten
ZDF, 2012
Direction musicale : Zubin Mehta
Composition :  Ludwig van Beethoven, Pjotr Iljitsch Tschaikowsky, Elliott Carter
Orchestre : Staatskapelle Berlin
Présentation : Annette Gerlach
Avec Daniel Barenboim (piano)
© Dominik Skurzak

2012, 56 min et 28 min

Visuels :
© Monika Rittershaus
© The United Nations Relief and Works Agency


[Source : www.veroniquechemla.info]

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